Céline Dion a démarré sa carrière
en 1983 au Québec est est aujourd'hui "rendue" la "plus grande star du
monde" comme le disait René qui n'avait pas tout à fait tort. Pourquoi
Céline Dion est-elle si exceptionnelle ? Nous allons tenter de répondre à
la question.
Cette voix incroyable
Du velours de sa voix sur "Mon rêve de toujours" (1985) à ses envolées sauvagement maîtrisées sur "Prière paienne" (1995), en passant par la découverte de son "nouveau timbre" sur "L'amour existe encore" (1991), Céline Dion étonne et touche, toujours. Quel que soit le type de chanson, de la folk d'un "Terre" à la pop post-moderne d'un "Loved me back to life", au rap de "Treat her like a lady" (fais gaffe Nicki !), Céline trouve toujours la voie pour faire sonner le titre.
Son intelligence musicale absolument unique la porte sur tous les registres avec une sincérité déconcertante. Elle qui lance des "fa" faciles sur "All by myself" en voix de poitrine, avec un timbre unique, possède un véritable bijou vocal, depuis l'enfance, travaillé sur tous les angles de la voix, mais qui ne serait rien sans sa capacité d'improvisation et sa personnalité de fonceuse.
"Si j'ai réussi, c'est grâce à ma personnalité"...
...avouait Céline il y a quelques années lors des Grammy Awards. Et elle ne croit pas si bien dire. Si son timbre et sa voix sont absolument uniques, l'attention et l'attachement immédiat qu'elle provoque chez les spectateurs est encore plus étonnant. Depuis petite, elle a su trouver le bon équilibre pour déployer sa nature éperdument romantique et profondément ambitieuse d'une chanteuse qui n'a que sa voix dans la vie. Pas d'études, "j'étais mauvaise à l'école", pas jolie, elle chante encore le vilain petit canard dans "At seventeen" à Las Vegas, pas vraimentnde petit ami avant René (1988), elle avouait même naïvement à Julie Snyder en 1998 n'avoir jamais été draguée par les autres hommes... (dit-elle).
Honnête dans ses interviews, comme pour montrer l'exemple, allant même jusqu'à avouer avoir fait 5 fécondations in vitro avant même de retomber enceinte des jumeaux, on peut lire à travers elle comme dans un livre ouvert, sans se méfier. "Elle n'a pas de double discours" disait d'elle Goldman, en la rencontrant, après avoir lu toutes ses interviews pour lui composer ses premières chansons. Céline est telle qu'elle est, et c'est ce qui nous interpelle chez elle.
Sa droiture
Quand Céline dit n'avoir jamais connu d'autre homme avant ou après René, on la croit sur parole car elle semble ne pas pouvoir tricher. Les seuls moments où elle est moins sincère, c'est lorsqu'elle se met, comme elle dit, en mode "chanteuse automate", lorsqu'elle est trop fatiguée pour aller chercher trop loin les émotions. Et qu'elle a besoin d'être avec ses proches et de vivre "la vraie vie". Là, elle fait simplement place à la technique pour combler son manque d'envie.
A part ça, elle a été fidèle à René, dans les meilleurs comme dans les pires moments, lorsqu'il était malade en 1999, plus récemment depuis 2014, quand elle a dû faire une pause à Las Vegas pour prendre soin de lui. Et aujourd'hui encore, après son décès, de retour sur scène avec deux nouveaux albums car "c'est ce qu'il voudrait". Show must go on.
Fidèle à ses auteurs-compositeurs, elle a nommé son fils Eddy, en hommage à Eddy Marnay, son premier auteur. Mais aussi à Luc Plamondon, qui lui a réécrit un texte sur Sans Attendre, "Je n'ai que toi au monde", et bien-sûr Jean-Jacques Goldman, dont elle chantera à nouveau (après quelques années d'attente) une nouvelle chanson de lui. Car c'est à son auteur-compositeur préféré qu'elle a demandé d'écrire une chanson pour décrire ce qu'elle vivait lors des derniers instants de René. Il a fait un peu plus que ça, lui offrant une chanson qu'elle pourra chanter toute sa vie, avec lequel elle pourra peut-être terminer ses concerts en beauté. Le titre s'appelle "Encore un soir", en ligne depuis quelques heures.
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