vendredi 17 février 2017

Une mère se réfugie dans une église avec ses enfants pour cause de l'immigration.

Ils vivent dans une petite pièce avec leurs affaires et deux lits. L'espace de vie comprend également une cuisine et une salle de jeu pour ses enfants âgés de six, dix et douze ans.
La semaine dernière, les services de l'ICE ont arrêté environ 680 personnes à travers les Etats-Unis dans le cadre du programme de la nouvelle administration contre les quelque 11 millions de personnes installées illégalement aux Etats-Unis. Les autorités ont affirmé que ces opérations ne visaient que des délinquants mais les protecteurs des droits assurent que des personnes sans casier judiciaire lourd ont également été arrêtées.
En Arizona, qui jouxte la frontière avec le Mexique, Guadalupe Garcia de Rayos a été expulsée la semaine dernière, au lendemain d'une visite de routine auprès des autorités migratoires à Phoenix. Cette femme de 35 ans est mère deux enfants, nés aux Etats-Unis.

Jeanette Vizguerra devait elle aussi faire cette démarche auprès de l'ICE mercredi.
Depuis son installation aux Etats-Unis, elle travaillait comme concierge et s'était fait connaître dans la région de Denver pour son militantisme en matière d'immigration.
En 2009, à la suite d'un banal contrôle routier, elle avait été condamnée pour avoir utilisé un faux numéro de sécurité sociale qui, avait-elle expliqué, lui était nécessaire pour travailler. Et l'avait été une seconde fois en 2013, pour être entrée illégalement aux Etats-Unis après un voyage au Mexique pour voir sa mère mourante.
Une ordonnance de reconduite à la frontière avait été émise en 2011 mais son avocat était parvenu à lui décrocher une autorisation de rester sur le territoire américain.
Jusqu'à maintenant du moins.
Après son rendez-vous manqué mercredi avec les autorités migratoires, un juge fédéral a rejeté sa nouvelle demande de surseoir à son expulsion.
Elle espère que son cas galvanisera le grand public et mettra en lumière la détresse des sans-papiers qui, comme elle, ont désormais des racines aux Etats-Unis.
"Il est temps de nous rassembler pour trouver des solutions", lance-t-elle. "Nous avons dû faire face à ce genre de choses par le passé".
"Nous avons surmonté des législations et des politiques qui nous affectaient et il est temps pour nous de nous rassembler et de résister", poursuit-elle, souhaitant que les clandestins dans la même situation qu'elle sachent que des options et des ressources sont toujours disponibles.
"Ils ne doivent jamais perdre espoir", fait-elle valoir. "Il y a toujours une raison de se battre".

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