Ils
vivent dans une petite pièce avec leurs affaires et deux lits. L'espace
de vie comprend également une cuisine et une salle de jeu pour ses
enfants âgés de six, dix et douze ans.
La
semaine dernière, les services de l'ICE ont arrêté environ 680
personnes à travers les Etats-Unis dans le cadre du programme de la
nouvelle administration contre les quelque 11 millions de personnes
installées illégalement aux Etats-Unis. Les
autorités ont affirmé que ces opérations ne visaient que des
délinquants mais les protecteurs des droits assurent que des personnes
sans casier judiciaire lourd ont également été arrêtées.
En
Arizona, qui jouxte la frontière avec le Mexique, Guadalupe Garcia de
Rayos a été expulsée la semaine dernière, au lendemain d'une visite de
routine auprès des autorités migratoires à Phoenix. Cette femme de 35
ans est mère deux enfants, nés aux Etats-Unis.
Jeanette Vizguerra devait elle aussi faire cette démarche auprès de l'ICE mercredi.
Depuis
son installation aux Etats-Unis, elle travaillait comme concierge et
s'était fait connaître dans la région de Denver pour son militantisme en
matière d'immigration.
En
2009, à la suite d'un banal contrôle routier, elle avait été condamnée
pour avoir utilisé un faux numéro de sécurité sociale qui, avait-elle
expliqué, lui était nécessaire pour travailler. Et l'avait été une
seconde fois en 2013, pour être entrée illégalement aux Etats-Unis après
un voyage au Mexique pour voir sa mère mourante.
Une
ordonnance de reconduite à la frontière avait été émise en 2011 mais
son avocat était parvenu à lui décrocher une autorisation de rester sur
le territoire américain.
Jusqu'à maintenant du moins.
Après
son rendez-vous manqué mercredi avec les autorités migratoires, un juge
fédéral a rejeté sa nouvelle demande de surseoir à son expulsion.
Elle
espère que son cas galvanisera le grand public et mettra en lumière la
détresse des sans-papiers qui, comme elle, ont désormais des racines aux
Etats-Unis.
"Il
est temps de nous rassembler pour trouver des solutions", lance-t-elle.
"Nous avons dû faire face à ce genre de choses par le passé".
"Nous
avons surmonté des législations et des politiques qui nous affectaient
et il est temps pour nous de nous rassembler et de résister",
poursuit-elle, souhaitant que les clandestins dans la même situation
qu'elle sachent que des options et des ressources sont toujours
disponibles.
"Ils ne doivent jamais perdre espoir", fait-elle valoir. "Il y a toujours une raison de se battre".
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