N'avoir
qu'une grotte comme abri n'est pas la première préoccupation de la
centaine de personnes qui vivent à Fond Rouge, près de Jérémie,
chef-lieu du département de la Grande Anse, au sud-ouest d'Haïti.
Isolées
à deux heures de marche de la ville, ces familles de petits
agriculteurs qui ont perdu leurs récoltes n'ont reçu qu'une fois de
l'aide en six mois. Survivant en prenant des thés d'herbes sauvages et
du pain, tous ont faim.
En
contrebas, dans la ville où se tiennent régulièrement des réunions
d'ONG et d'agences de l'ONU, les conditions de vie des victimes de
l'ouragan ne sont guère meilleures.
Sur
la plage, une quinzaine d'hommes s'affairent à remonter un
filet quasiment vide. "On a tous perdu nos bateaux, du coup on ne pêche
que d'ici", regrette Astrid Guerrier.
"Il
n'y a que des petits poissons. On sait que c'est dangereux car ils
n'ont pas le temps de se reproduire et donc, après, il y aura moins de
poissons mais on n'a pas le choix : on n'a que ça pour manger et pour
essayer de gagner un peu d'argent", se désole l'homme de 38 ans.
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